Communiqué de presse du Comité pour Abakar

Personne ne se grandit en s’acharnant sur un gosse

Le placement de force et par ruse, d’Abakar Gassama, en centre de rétention est scandaleux.

Rien ne justifie cette mesure inhumaine :

  • Abakar est scolarisé au lycée Mandela d’Audincourt et poursuivait jusqu’à hier sa scolarité avec assiduité. Son sérieux lui a permis d’apprendre le français et de décrocher son CAP de cuisinier.
  • Par ailleurs, Abakar a toujours satisfait à son obligation de pointage à la gendarmerie de Bethoncourt.

Une expulsion serait pour lui dramatique :

  • Sa mère et sa petite sœur ont dû fuir le domicile conjugal, leur quartier et la Guinée pour échapper aux violences du beau-père.
  • Alors qu’il n’a plus ni famille ni soutiens en Guinée, il n’est pas envisageable de renvoyer Abakar dans les griffes de son bourreau, perspective qui le terrorise.
  • La Cour de Justice de l’Union Européenne vient d’ailleurs de rappeler, par un arrêt du 14 janvier que la décision de renvoi d’un jeune migrant dans son pays d’origine ne peut être prise que si un accueil adéquat lui est garanti (dans sa famille ou dans une structure adaptée) dans son pays d’origine.

Pourquoi s’acharner contre lui ?

Pour quelle raison Abakar est-il placé en rétention et en voie d’expulsion ?

  • Quel crime, quelle faute, quel manquement vis-à-vis de la France a-t-il commis ? Aucun bien au contraire.
  • Arrivé sur le sol français à 14 ans, son seul tort est d’avoir maintenant atteint l’âge de la majorité.

Le Comité pour Abakar ne se résout pas à cette injustice, en totale contradiction avec les principes affichés de la République.

Nous demandons la remise en liberté d’Abakar et le réexamen de sa situation afin de lui permettre de terminer ses études et d’exercer son métier en France.

Nous appelons les personnes éprises d’humanité et de justice à se retrouver

Mercredi 3 février à 14 h devant la Mairie d’Audincourt

Jeudi 4 février à 15H à la Pierre à Poissons (Montbéliard)

Signer la pétition : http://chng.it/zpXzhZhMn8

                                                                                               Le 2 février 2021